Voilà près de 10 ans maintenant que la Galerie Paul Amar dédiée à l’artiste haut en couleurs, est ouverte à l’étage du musée. En 2021, une grande exposition sur le coquillage au Musée de la Nacre et de la Tabletterie de Meru dans l’Oise présentait des pièces de Paul Amar.
En 2022, c’est le grand retour des grandes pièces de la collection au sein du musée aveyronnais.
Obsédé par la création d’oeuvres grandiloquentes largement inspirées d’influences aussi diverses que le baroque, la religion ou l’art africain, il mélange ces courants artistiques en créant des tableaux grandioses faits de coquillages les plus divers (huîtres, coraux, bigorneaux, moules…) qu’il meule, cisèle et ajoure dans l’une des chambres de sa demeure qui fait office d’atelier, pour ensuite les peindre à l’acrylique ou au vernis à ongle aux teintes irréelles, pour en faire des fresques immenses. Son travail est présent dans toutes les grandes collections d’Art Brut, à Lausanne, à la Fabuloserie, au LAM, à la fondation Treger Saint Silvestre.
En 2021, vive le pouvoir des fleurs ! Après le grand succès de l’exposition «Du bic dans le buisson» en 2019, organisée autour d’une technique, le Musée propose une exposition imaginée autour d’une thématique forte. L’année compte sur les fleurs pour mettre un peu de couleur sur nos murs. La présence de la flore et du végétal dans l’art est réelle et prolifique. Ces fleurs et plantes, tantôt joyeux, printanières, menaçantes, imposantes, irréelles ou mystifiées formeront le fil conducteur de l’exposition thématique d’été «Des fleurs dans le Buisson», imaginée par Pol Lemétais, directeur du Musée. Car ces éléments traversent l’oeuvre de bon nombre d’artistes.
Ce sera l’occasion de redécouvrir des classiques de l’Art brut (comme Paul Amar) mais aussi de nombreux artistes singuliers contemporains. Au total, le travail de plus de 30 artistes est à découvrir !
Peintures, dessins, collages, sculptures, installations… La fleur sera l’occasion de multiplier les formats et les techniques pour en présenter un panel étonnant. La fleur nous fera aussi traverser les époques du début du XXe siècle à aujourd’hui, et à traverses les frontières, avec des oeuvres de France, de Belgique, des Etats-Unis, de Pologne, d’Afrique…
Si bien que si changer les femmes et les hommes avec des géraniums s’avère difficile, fleurir votre été avec cette exposition paraît certain !
Avec les oeuvres de Paul Amar, Babahoum, Anselme Boix-Vives, Benjamin Bonjour, Didier Boulestier, Charles Boussion, Gérard Cambon, Chaix, Patrick Chapelière, Darédo, Didier Estival, Anaïs Eychenne, Yanieb Fabre, Christine Fayon, Daniel Gonçalves, Martha Grünenwaldt, Stanislas Holas, Jaber, François Jauvion, Salim Karami, Alain Kieffer, Joël Lorand, Cecilia Markova, Mohammad, Mina Mond, Bruno Montpied, Marion Oster, Frantisek Pecka, Luboš Plný, Hisenali Ramezani, Bernadette Touilleux, Germain Van der Steen, Pépé Vignes, Scottie Wilson, Anna Zemánková, …
Samedi 4 Avril 2020 de 14h30 à 18h : réouverture du musée des Arts Buissonniers.
Pour les vacances d’avril et dans le cadre de la résidence d’artiste de Sylvain Corentin le musée sera ouvert tous les jours du lundi au dimanche (jours fériés inclus) de 14h30 à 18h du samedi 4 Avril au dimanche 19 avril inclus.
Ensuite il sera ouvert du jeudi au samedi aux mêmes horaires.
Hommage à Paul Amar à la Galerie Paul Amar. L’artiste haut en couleurs à qui l’on doit un fantastique monde de coquillages pailletés nous a quitté en 2017. En 2018, nous voulons lui rendre hommage au cours de cette exposition.
Vous pourrez découvrir, en plus de ses sculptures fantastiques, des pièces en cours de création, des outils et instruments …dans un petit atelier de Paul Amar reconstitué.
Paul Amar nous a quitté le 29 novembre, il s’est éteint à Paris à l’âge de 98 ans.
Bien sûr, cette nouvelle nous plonge dans une profonde tristesse. Le Musée des Arts Buissonniers voit partir l’une de ses égéries et c’est le village de Saint Sever tout entier qui perd l’un de ses personnages.
L’histoire de Paul Amar et du Musée des Arts Buissonniers est, comme très souvent dans les belles histoires, celle d’une rencontre, entre Paul Amar et Pol Lemétais, par l’intermédiaire de Nadine Servant.
En 2012, une exposition au Musée des Arts Buissonniers est consacrée à cet artiste figure de proue de l’art hors normes et à son monde fantastique fait de coquillages colorés. Ce temps d’échange entre Paul et Rose Amar et les gens de l’association, du village et de la région, a laissé des souvenirs impérissables.
Rose et Paul Amar, vernissage de l’exposition au Musée des Arts Buissonniers, 2012
Il faut dire que l’œuvre comme le personnage sont atypiques et attachants.
Ses œuvres grandiloquentes sont essentiellement réalisées à partir de coquillages les plus divers (huîtres, coraux, bigorneaux, moules…) et inspirées d’influences aussi diverses que le baroque, la religion ou l’art africain.
Et le personnage n’en est pas moins coloré ! Ancien coiffeur et chauffeur de taxi, Paul Amar a commencé à créer assez tard dans son appartement parisien. Il était volubile, intarissable sur ses inspirations, ses techniques et ses œuvres et les discussions s’avéraient souvent drôles !
Inauguration de la Galerie Paul Amar, 2013
Ainsi est née la proposition de Paul Amar au Musée des Arts Buissonniers d’être dépositaire d’une partie de ses œuvres, dans le village de Saint Sever du Moustier.
Cette idée, assez folle, d’accueillir dans le village cette création prolifique et inclassable a enthousiasmé les membres de l’association.
Réaménagement, peinture… Ainsi est née en 2013 la Galerie Paul Amar à l’étage du Musée, et ses deux pièces entièrement consacrées à la folie des coquillages, avec un espace pour les enfants. Car l’oeuvre de Pol Amar est un formidable support à la médiation et à l’enthousiasme des plus jeunes pour l’art.
Merci Paul Amar pour cet émerveillement sans limite et cette œuvre inépuisable.
A sa famille et à ses proches, nous adressons nos sincères condoléances et notre chaleureux soutien.
Pour que perdure la folie des coquillages et l’esprit de Paul Amar !
Un hommage à Paul Amar par Guy Tarbass
(images tournées lors des différentes expositions depuis 2012)
Voilà un documentaire à ne pas rater : André et les martiens, de Philippe Lespinasse, qui sortira le 18 mai 2016.
André, c’est André Robillard, sculpteur, dessinateur, musicien, découvert par Jean Dubuffet, il est devenu un des plus importants créateurs de l’Art brut. Depuis 1964, il fabrique des centaines de fusils pour « tuer la misère ».
Certains de ses fusils ont déjà été exposés au Musée des Arts Buissonniers, comme dans les lieux les plus emblématiques de l’Art Brut en France, dans des galeries ou à la Halle Saint-Pierre à Paris. Vous pourrez découvrir d’autres pièces, de façon plus complète, durant l’’exposition de l’été au Musée des Arts Buissonniers.
C’est André Robillard qui nous guide dans ce documentaire, « une promenade bouleversante avec des artistes « bruts » qui travaillent en solitaires et construisent des univers qui renversent nos perspectives sur l’art.
Philippe Lespinasse interroge silencieusement l’extraordinaire des œuvres, la parole est aux artistes et à leur art. Les artistes, eux-mêmes souvent en situation de handicap ou de marginalité, nous interrogent sur notre rapport à la norme et nous ouvrent des perspectives d’expression insoupçonnées. »
Parmi eux, dans le film, il y a Paul Amar, artiste à qui est dédiée la Galerie du même nom à Saint-Sever du Moustier.
Ce film a déjà été projeté lors du Fifigrot 2015, le festival du film groenlandais à Toulouse.
André et les Martiens, de Philippe Lespinasse, Les Films des deux rives Sortie le 18 mai 2016