Dès le 11 juillet, le Musée des Arts Buissonniers invite François Jauvion est ses planches minutieusement dessinées au crayon feutre noir et colorées à l’aquarelle, faisant chacune le portrait d’artistes brut et singulier, entourés de leurs chefs-d’œuvre et de leurs outils.

Comme un dialogue, le musée montrera les oeuvres illustrées sur les planches aux côtés des planches. L’artiste parisien sera présent dès le 10 juillet pour dédicacer son livre, un panthéon regroupant quelques 97 planches.

Comment a démarré la création de ces planches ?

D’abord je faisais du volume, j’ai seulement commencé à dessiner il y a quatre ans mais de façon un peu névrosée. Comme je ne savais pas comment remplir les feuilles, je me suis inspiré des petits jeux dans lequel il y a des figures à découper et à plier pour faire des volumes. Pour faire un dessin, j’ai besoin de raconter une histoire, c‘est pourquoi je replace les personnages dans un contexte. J’ai dessiné des hommes politiques, les terroristes du Bataclan, ou Donald Trump. Puis j’ai commencé dessiner un artiste et ma série a démarré.

Quelle est l’idée de ce panthéon?

Je suis plutôt attiré par les artistes qui vivent leur envie créatrice sans se soucier du résultat. Ce sont mes héros parce qu’ils me font rêver. Mes mentors, ce sont les frères Di Rosa, ils ont provoqué chez moi un déclic. J’opère comme une sorte de dissection, je passe environ 70 heures sur une planche. L’idée c’est de faire découvrir ces artistes au gens, et c’est sans fin, alors j’ai déjà démarré un tome 2.

Qu’est-ce que cela vous inspire d’exposer à Saint-Sever et dans l’Aveyron ?

Je suis ravi car je ne suis jamais venu à Saint-Sever, c’est un musée qui est connu et tout le monde en parle. Et puis j’aime beaucoup l’idée d’associer les planches aux œuvres de référence, je pense que l’on aura ensuite une autre lecture de certaines œuvres. Je suis surtout curieux de voir la Construction insolite, elle pourrait faire l’objet d’une belle planche dans le tome 2 du panthéon, car même si j’ai déjà dans mes planches des binômes comme les Staëlens, les œuvres sont rarement collectives à ce point.

Exposition du 11 juillet au 12 septembre 2020. En savoir + sur l’exposition

 

Vernissage le 10 juillet à 17h, suivi de la Soirée Bartas avec à 19h, le spectacle de cirque « Les mieux du stade  et à 21h la fanfare gouailleuse Collectif Urgence Migraphone ( participation libre). En savoir + sur la soirée Bartas

05 65 99 97 97 – www.artsbuissonniers.com